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Matsuev glorifie Rachmaninov
Médiapart 18 janvier 2017Quarante ans après Van Cliburn, au même âge, mais russe, Denis Matsuev peut s’enorgueillir de remporter le onzième Concours International Tchaikovsky de Moscou. Puisque nous avons nommé le professeur de Van Cliburn, Rosina Lhévinne, dont tout mélomane doit avoir écouté le 21ème concerto de Mozart et le 1er de Chopin, il convient également de citer Sergeï Dorensky pour Matsuev, dont il est possible de se procurer le double CD magistral des mazurkas de Chopin. Il a fallu ensuite, à travers le monde pour le jeune primé, faire honneur au jury qui l’a intronisé. C’est l’effet boomerang, ou si l’on veut le renvoi d’ascenseur. En effet toute compétition internationale fonctionne sur la réciprocité : la gloire du lauréat, s’il a bien été choisi, rejaillit sur l’institution pour que celle-ci puisse continuer d’exister. Matsuev a généreusement rempli son contrat. Certains concurrents ne joueront jamais aussi bien que lors de la compétition. Ce n’est pas le cas. En 1998 il était déjà prodigieux, mais après bientôt vingt ans, l’approfondissement de ses moyens ne laisse pas de surprendre. La bascule s’est opérée à partir du moment où l’on n’est plus venu pour un concerto de Prokofiev, de Shostakovich (ou d’un autre compositeur), joué par Denis Matsuev, mais pour Denis Matsuev, pour lui, qu’importe ce qu’il avait décidé de proposer. L’attente croissante est immense mais les épaules du pianiste sont solides. Et ses paluches… magiques.
A côté de moi, un spectateur après avoir feuilleté le programme, glisse à son voisin :
_ C’est quoi le Concours Tchaikovsky ?
_ C’est l’épreuve remportée par Matsuev.
_ Ah, bon ? Alors, ce doit être très bien.
Je regarde les fauteuils se remplir peu à peu. Certains s’asseyent au premier rang à un mètre du piano. Je me dis à moi-même qu’ils ne vont pas regretter. L’Auditorium de la Maison de la Radio n’a qu’un peu plus de deux ans d’âge. Une belle salle qui abrite presque 1500 places unifiées par des tons de bois très chaud. Les balcons ceinturent la scène de tous côtés, comme pour exprimer le besoin de serrer les artistes au plus près, de mieux leur manifester l’enthousiasme. Matsuev arrive. Il est chez lui. Comment le remercier de nous recevoir aussi simplement ? Les premières notes de piano s’élèvent. Mon Dieu, je n’ai jamais rien entendu d’aussi beau de ma vie. Ballottée par le premier thème, la caravane d’un voyage initiatique se met en branle, et nous voilà conduit dans un dédale surprenant. Ce 3ème concerto, Denis l’aura joué à travers le monde, avec les meilleurs orchestres et les plus grands chefs. J’ai encore dans l’oreille la soirée du 12 juin 2016 au Théâtre des Champs Elysées avec l’Orchestre Philharmonique de l’Oural sous la direction de Dmitri Liss. Il y a eu Montpellier en juillet dernier avec Gergiev. Comment ignorer la version “historique” dirigée par Slatkin (2013) où, dans le même concert, Denis effectue le tour de force d’aligner à Moscou et à la suite, les concertos 2 et 3, qui se déniche encore facilement sur internet quand elle ne passe pas en boucle sur Mezzo, alors que, soit dit en passant, il est scandaleusement impossible d’acheter le DVD dans le commerce.
Il ne faut pas attendre de l’Orchestre National de France toute l’élasticité, la fusion des timbres, la subtilité du Mariinsky. Mais Denis possède au plus haut degré, la faculté du dialogue. Rien de rigide ou de formaté chez lui, tout respire et tout vit. Il ne joue pas deux fois de la même façon et voilà pourquoi jamais l’on ne se lasse d’entendre l’une ou l’autre de ses versions. Il flaire l’esprit du lieu, le parfum du moment, goûte la température ambiante en l’occurrence de cet orchestre et de ce chef. Il devine l’humeur du public et lui offre ce soir une vision particulièrement raffinée, terriblement éloquente. Tout est simple, vrai, noble, intense aussi. Avec Rachmatsuev au clavier, chaque musicien de l’orchestre éprouve que le soliste ne vient pas “faire son numéro”, mais qu’il désire partager une expérience musicale et humaine. Chaque pupitre va s’efforcer de répondre à l’attente et d’atteindre son meilleur. Avec Rachmatsuev au premier plan de la scène, chaque auditeur se rassure, le moment sera inoubliable. Quelle élégance dans l’exécution de l’espagnolade, avec ses périlleux percutants pointillés de notes répétées, surgissant dans le mouvement central ! Quelle aisance dans l’articulation des divers tempi qui circulent tout le long du dernier mouvement ! Quel naturel dans l’expression ! Quel don pour faire chanter la phrase ! Quel charisme ! Beaucoup de musiciens et non des moindres, ne sont que des intermédiaires. Ils se flattent de se voir reconnaître la retenue, on dit parfois “la réserve”, pour qualité majeure. Ils veulent bien traduire la volonté du compositeur, mais ils n’en sont pas responsables et souhaitent que cela soit bien précisé. La particularité rare de Matsuev est d’assumer ce qu’il joue… et de pouvoir le faire sans jamais tricher. Il ne recule devant aucune émotion : à travers lui nous pouvons la vivre. Oui, comme le tendre et le délicat, il peut restituer le grandiose et le titanesque, le rendre crédible. On s’interroge : comment un tel artiste parvient-il à gérer le stress que multiplie un répertoire d’une difficulté notoire, des voyages incessants, des répétitions en décalage horaire ? Nul doute que son mental de sportif ne recèle quelque secret. Nul doute que la franchise de son approche ne lui fraie un chemin vers la vérité. Chez un simple virtuose on détaillerait les prouesses techniques, mais avec Matsuev, ce stade est pulvérisé : c’est la Musique entière qui par ses mains de feu pénètre en nous comme le soleil au zénith.
Les trois mouvements passent comme un songe. La salle, pleine à craquer, reste sous le choc, tétanisée. Ce que l’on vient d’entendre n’est pas concevable, de pureté, de perfection. Chacun hésite à bouger, a déranger l’ordre des sphères, chacun voudrait se pincer pour vérifier qu’il est bien sur terre et qu’il vient de baigner, non pas dans le lac Baïkal, mais dans l’écho du paradis, le Paradis de Tintoret bien sûr. Les applaudissements s’amplifient, trouvent un tempo pour la scansion. Matsuev revient pour l’Etude-Tableau de Rachmaninov opus 39 n°2. C’est un délice d’intériorité comme de grandeur, un sentiment d’éternité. Il nous aime pour nous offrir ce bijou. Dans l’air se répand le mirage que toute la nuit pourrait durer ainsi… On vit une sorte de purification, de transfiguration. Rachmaninov se voit accueilli depuis récemment parmi les génies musicaux où nul ne lui conteste la place désormais. Un nouveau souffle, répandu par des interprètes de la trempe de Matsuev, réussit à installer Rachmaninov dans sa gloire. Serait-ce l’endroit pour évoquer cette merveille qu’est le CD Unknown Rachmaninoff gravé en 2007 par Denis Matsuev sur le piano du compositeur, enregistré à la Villa Sénar ? Dans ce cas on ne peut éviter d’ajouter “un must” : le CD du 3ème concerto suivi de la Rhapsodie sur un thème de Paganini avec Gergiev.
Un deuxième bis, mais jazzy, vient nous signifier, chacun le sait bien, que ce sera le dernier. Matsuev se montre particulièrement en verve dans son improvisation. Il part sous les clameurs. Mais voilà bien l’incompréhensible : il part. Pourquoi doit-il partir ? Sans vouloir blesser personne, il faut l’avouer, on n’est là que pour lui. Un nuage stérile de regret nous assombrit de son embrun. C’est l’entracte. Il ne nous reste plus à entendre que la 7ème symphonie de Dvořák …
Ecrire que Denis Matsuev a remporté un triomphe, que le public était transporté, reste bien en dessous de la vérité. L’effet Matsuev dépasse largement la notion de succès. Bien sûr les auditeurs l’adorent, inondés par la gratitude. Le pianiste superlatif, ou plutôt “Denis l’archange”, vient apporter du bonheur à tous ceux qui s’approchent. Il permet à chacun de retrouver l’intégrité de son être. Au moment même où j’écris, les acclamations de Moscou pleuvent sur son passage. Le 28, à Bologne, il va prodiguer le 3ème concerto de Beethoven : vous subodorez ma frustration ! Et j’imagine Matsuev dans le 5ème concerto Empereur… A n’en pas douter Tokyo règle les derniers préparatifs de la cérémonie pour son arrivée, Londres ronge son frein, Berlin organise un emploi du temps à respecter méticuleusement, Madrid brûle et trépigne d’impatience et de joie, tandis que Paris s’angoisse : à quand la prochaine fois ? Matsuev offre la plus haute manifestation de la Musique et de l’Art à laquelle on puisse accéder. Il est une bénédiction, mais dans le même temps, une addiction. Et voilà que je me fâche. Je ne comprends pas la programmation de la Philharmonie, du Théâtre des Champs Elysées, de Radio-France… S’il faut en trouver, il y a de nombreuses scènes à Paris… Pleyel a changé d’orientation. Ne parlons pas du Palais des Congrès, mais il reste le Châtelet, voire le Théâtre de la Ville, Mogador et même la salle Gaveau ou la salle Cortot… Je furète, à droite, à gauche, je sonde internet, et je suis sûr que tous ceux qui étaient là ce soir vont faire pareil. Je lis ces mots terribles en bandeau sur mon écran : « Il n’y a pas d’autres concerts programmés Denis Matsuev pour le moment. » Il faut le laisser s’en aller sans savoir quand il va revenir. La révolte gronde.
Jacques Chuilon
Paris, janvier 2017
Revue de presse – Iddo Bar-Shaï
Revue de presse 12 décembre 2016C'est pourtant avec un goût merveilleux que le pianiste Iddo Bar-Shaï a présenté chez le label MIRARE un enregistrement de 25 de ces miniatures susceptible de faire disparaître tout scepticisme. Son toucher est svelte, voluptueux et soigné. En filigrane des voix respire chaque phrase, individuellement. Et quand la phrase baroque se déclenche, le mouvement se produit, animé par la grâce, comme abreuvé par le choc des vagues d'une subtile agogique…
Avec envoûtement, Bar-Shaï transforme les « pièces croisées », pratiquement irréalisables sur des instruments à un seul clavier. Les notes bondissantes de vie, répétées dans Le Tic-Toc-Choc, ou Les Maillotins sont tout simplement électrisantes!
Helmut Rohm / "Bayerischer Rundfunk"/ 22.04.2013
Il y a de ces rares écoutes qui vous entraînent dès les premiers instants pour un voyage magique dont vous n'êtes de retour qu'à la dernière note. Tel est le voyage que nous a offert Iddo Bar-Shaï avec son nouveau CD… En ce qui concerne Iddo Bar-Shaï, il a toutes les distinctions pour transfigurer l'art de Couperin, dans toute sa délicatesse, son cisèlement, son élégance dansante, sa vivacité, son exaltation, pour en faire une expérience tout aussi captivante que poétique et exigeante…
Fondamentalement, Iddo Bar-Shaï est un éblouissant virtuose, ce qu'il laisse constater dans des occasions toujours seyantes, et cette virtuosité se présente avec une noble discrétion -
elle est au service du génie, de l'énergie créatrice, et des étapes aboutissant au grand tout. Chacune de ces mémorables miniatures dévoile une existence propre, chacune constitue une escale perceptible du voyage auquel Iddo Bar-Shaï nous invite, auditeurs, à chaque note…
Je vois en lui, après l'écoute de Couperin, un des pianistes les plus musiciens et les plus raffinés de notre temps.
Christoph Schlüren / "The Listener"/ 18.6.2013
"Le pianiste a su capter l'esprit de chaque piece, qu elle soit grave ou brillante, évoquant un payssage ou ue scene pastorale. Comment resister aussi à un toucher aussi fin?
Stéphane Friédérich / Classica/ May 2013
Iddo Bar-Shaï est un pianiste israélien de grand talent, sensible et vertébré... Les Ombres errantes est un disque remarquable. Autant de paysages que de sentiments, la rigueur ici s'assemble à toutes les fantaisies: le printemps sur la platine. Le compositeur aimerait cela, n'en doutons pas un instant.
Frederick Casadesus / Mediapart / 2.4.2013
Claude Debussy voyait en François Couperin "le plus poète de nos clavecinistes". Il est vrai que les titres de ses œuvres sont à la fois beaux et mystérieux, même si, pour le reste, rares sont les clavecinistes qui arrivent à restituer cette poésie. Choisissant 25 courtes pièces - dont celle qui donne le titre à l’album - Iddo Bar-Shaï, lui, le fait au piano. Et c’est une réussite fabuleuse que ce disque dédié à la mémoire d’Alexis Weissenberg… le résultat est beau, émouvant et passionnant à chaque instant.
Jongen François/ La Libre /26.6.13
La sonorité est probablement plus fruitée et raffinée que la tendance actuelle de la jeune génération, un bon point pour aborder les irisations dont cette musique fourmille. Le sens du discours est libre et audacieux
Philippe Ramin/ Diapason/ May 2013
Evocateurs ou énigmatiques, les titres inspirent à Iddo Bar-Shaï des lectures vives, limpides et légères. L’orfèvre israélien les enfile telles des perles fines sur une chaînette d’argent. Surprise: c’est sur un Steinway d’aujourd’hui qu’il fait étalage de la beauté de ces trésors du baroque. Dépourvu de toute gravité, son piano passerait presque pour un instrument d’époque.
La Liberté (Suisse) / 09.03.2013
Le pianiste israélien Iddo Bar-Shaï, qui s’est fait connaître avec des Sonates de Haydn fortement poétiques, va plus loin, en conférant à vingt-cinq de ces courts métrages musicaux une ampleur et une richesse sonore qui par moments frôlent l’anachronisme, mais en réussissant le prodige de ne pas y tomber. Il va chercher dans ces pièces difficilement déchiffrables à force d’être elliptiques des clairs-obscurs évoquant à la fois de La Tour et Delacroix.
François Lafon / Musikzen/ 6.5.2013
"C’est un début sensationnel … ses interprétations sont une véritable révélation. Bar-Shai prend les sonates très au sérieux - et révèle ainsi combien elles anticipent les sonates de Beethoven – sans pour autant les assécher ou les rendre trop romantiques. Les mouvements lents sont pondérés avec sensibilité et les trois finales presto pétillent de manière palpitante. Rien n'est amoindri ou exagéré; tout est joué naturellement et sans être forcé tout en étant raffiné et élégant – une combinaison rare. La documentation détaillée de Mirare complète cette édition exceptionnelle. Il est à espérer que Bar-Shai enregistrera toutes les sonates de Haydn puisqu'il y surpasse même Alfred Brendel, qui par comparaison semble les jouer de manière calculée et contrainte. Quoi qu'il en soit, l'acquisition de ce CD est de rigueur pour tous les amoureux du répertoire classique ".
Joe Laredo/ Magazine “International Piano”/ septembre-octobre 2006. Egalement sélectionné comme l'un des trois meilleurs CD dans la catégorie "prix de l’étoile montante pour un premier enregistrement" dans le cadre du Prix International Annuel de Piano 2006 de ce magazine, novembre-décembre 2006
« Iddo Bar-Shaï fait vivre ces sonates avec la plus grande intelligence musicale… Ce superbe récital annonce l’arrivée d’un pianiste de grand talent qui rejoint ses aînés, Curzon et Larrocha dans l’Andante, Brendel et Gould pour les Sonates.
Stéphane Friédérich/ Classica Répertoire/ novembre 2006
Dès les premières mesures de ce récital vous tendez l’oreille et jusqu’à la fin de cette promenade chronologique dans le monde des mazurkas de Chopin, vous restez captivé, voire ensorcelé par l’élégance légère d’un toucher de velours qui sait sans peine gagner le cœur de cette musique.
Iddo Bar-Shai ne craint pas dans ses interprétations de s’aventurer au-delà des limites rassurantes d’une fidélité figée aux textes des œuvres. Son interprétation est affirmée, il traduit les rythmes chevaleresques, les courbes mélodiques et la finesse harmonique de son choix de mazurkas d’une façon librement prononcée mais avec une forme parfaite et très musicale.
C’est un pianiste au legato –et au pianissimo- fabuleux qui joue l’ensemble des trente morceaux avec une inépuisable fantaisie pleine de jeunesse, sans jamais devenir grossier ni bruyant. Comme si cela allait de soi, Iddo Bar-Shai parvient à donner une forme convaincante à chaque mazurka et à restituer en même temps la juste intimité de l’art de Chopin, à propos de laquelle Berlioz disait que le compositeur lui-même la rendait intéressante par un extrême degré de douceur d’exécution, dans lequel les marteaux ne font que caresser. Fantastique.
Ingo Harden, "Fonoforum"/ 2009 - “5 Etoiles” / on “Chopin Mazurkas” CD- Mirare
“... lorsque Iddo Bar-Shaï s’est joint aux autres interprètes pour jouer la version de chambre du Concerto pour piano en mi bémol majeur de Mozart, un sentiment décisif de motivation s’est ajouté à leur jeu net et enjoué. Ce fut un Mozart plein de charme, d’élégance et de chaleur. ”
"Strad" magazine/ mars 2004
"…Bar Shaï a montré une formidable maîtrise du piano dans le deuxième Concerto de Chopin si exigent techniquement et musicalement. Son interprétation était pleine de sensibilité et d’une grande aisance dans la virtuosité. Son toucher captive par sa douceur, tout en étant incisif et plein de force quand la musique l’exige…"
Ury Epstein/ "The Jerusalem Post"/ 2 novembre 2004
« …avec un naturel sidérant, ménageant ses effets, jouant avec accents les syncopes, les silences, avec une facilité déconcertante. Le sommet du programme est certainement la Sonate en sol (Hob XVI/ 40, en deux mouvements), parfaitement mise en scène, avec son merveilleux Allegretto innocente qui se charge de larmes et ce Presto qui libère sa joie : on ne voit pas d’équivalent dans la discographie … [Les Variations en fa mineur] achèvent de convaincre du sens de la démarche, et du tempérament haydnien d’Iddo Bar-Shaï, né sous de très bonnes étoiles. »
Etienne Moreau/ Diapason/ octobre 2006/ « 5 diapasons »
« En touches furtives, en élans brisés, le pianiste Iddo Bar-Shaï nous rappelle l'intérêt des Mazurkas au cœur de la musique pour piano de Chopin. Il est assez vertigineux d'écouter cette musique jouée par l'Israëlien Bar-Shaï comme s'il l'avait toujours respirée, en pensant aux disques guindés et apprêtés du Polonais Rafal Blechacz, vainqueur du Concours Chopin… Mais, croyez-moi, c'est Iddo Bar-Shaï qu'il faut suivre. D'abord il y a cette étrange pulsation qui ne s'invente pas et qui ne s'apprend pas. C'est comme Schumann : on l'a ou on ne l'a pas. Bar-Shaï l'a… Ce qui frappe d'abord, c'est l'incroyable délicatesse de porcelaine dont peut faire preuve Bar-Shai. À suivre ce parcours, on se rend compte que les Mazurkas deviennent un journal intime de Chopin, un compte-rendu de ses fêlures et de sa fragilité. On est très loin d'une collection de danses, puisqu'on est dans le registre de la confession. Ce voyage inattendu, très subjectif (mais par la subjectivité d'un vrai artiste pas d'un "simulateur de sentiments") est l'une des grandes surprises de la discographie Chopin… » Christophe Huss/ "ClassicsTodayFrance"/ " Chopin Mazurkas" MIR075, 2009
« …Iddo Bar-Shaï s’en tire à merveille (le finale est plus enlevé qu’avec Richter – Decca), mais c’est surtout dans l’ « Adagio » central en ré mineur que ses qualités propres apparaissent : il joue cette page de façon intime et intériorisée, ce qui sera le cas aussi des autres mouvements lents, et tout particulièrement des célèbres Variations en fa mineur de 1793. De cette œuvre, prise assez lentement et avec mystère, la coda est splendide. Elle se fond peu à peu dans le silence dégageant un haut degré d’émotion, ….ce CD aux sonorités réverbérées est un des meilleurs jamais consacrés à l’œuvre pour piano de Haydn.»
Marc Vignal/ Le Monde de la Musique/ novembre 2006 paru en CD « Haydn Sonates » - Mirare
"J'ai été impressionné par la maturité de son style et par son approche de la musique en général. C'est un artiste."
Alexis Weissenberg
"Qui écoute Iddo Bar-Shaï dans Chopin les yeux fermés peut croire que c'est Rubinstein qui joue."
Pnina Salzman/ Maariv/ 25 mai 2001
"…Son Chopin fait merveille grâce à un toucher entre grâce et rêve, douleur et nostalgie. Ce nouveau récital discographique est un pur joyau de musicalité, de finesse, de pénétrante intelligence qui vient après son précédent Haydn, confirmer la personnalité du pianiste israélien, âgé de 31 ans; Iddo Bar-Shaï.
Le jeu du pianiste trouve continûment le ton juste entre tension, énergie, hypersensibilité, délicatesse, pulsation du cœur, vertiges de l'âme, fine ciselure des harmonies parfois étranges, suavité onirique des ornementations... ce cocktail détonant qui fonde la magie de Chopin: l'élan douloureux, tropisme polonais; la grâce et la mesure française; la profondeur du romantisme allemand...
Le touché suggestif et ciselé du pianiste dont nous avions tant admiré HYPERLINK "http://www.classiquenews.com/ecouter/lire_chronique_cd.aspx?id=147" \t "_blank"le premier disque Mirare dédié aux Sonates de Haydn, publié à l'été 2006, renouvelle sa maestrià: son Chopin frémit, s'emballe, se dévoile mais toujours avec une once perceptible de fausse légèreté, d'élégance aristocratique, ce panache sensible: un détaché présent qui se révèle captivant.
Le touché de l'interprète se révèle mémorable, profondément impressionnant par son flux ciselé dans la douceur éthérée, ce caractère du rêve et du songe qui est le propre de toute la poésie intime et secrète de Frédéric Chopin. Magnifique réalisation. Et confirmation d'un nouveau grand talent pour le clavier actuel."
Stéphanie Bataille/ Classique News/ 20 novembre 2009 /“Chopin Mazurkas” CD- Mirare
"…Voici un disque qui est une perle de finesse et de légèreté, ce qui n'exclut pas les variantes expressives. Iddo Bar-Shai, prodige israélien devenu un pianiste superbement affirmé, y trouve ce ton d'élégance incomparable avec lequel Chopin ourlait ses douleurs. On tape du talon sur ce clavier, on y bondit, mais surtout on y retrace l'histoire d'une vie, car Chopin ne cessa d'écrire des mazurkas. Excellent." Jacqueline Thuilleux/ le Figaro / 3 janvier 2009. “Chopin Mazurkas” CD, MIR075
"… Le jeu d'Iddo Bar-Shai répond exactement à ce qu'il nous dit. Les nuances les plus fines nous séduisent sans nuire à la vie rythmique sans laquelle ces pages tourneraient à la fadeur et à la sentimentalité. Tout dire, mais avec la discrétion que demande ce que le pianiste décrit comme le "journal musical de la vie de Chopin", voilà ce qu'il a réussi de la manière la plus heureuse."
Jean Roy/ Le Monde de La Musique/ janvier 2009 / "Chopin Mazurkas” CD, MIR075
« Voilà un Haydn que l’on ne se lasse pas d’écouter. Le jeune pianiste israélien, Iddo Bar-Shaï, 29 ans, a du velours et une sensibilité perlée sous les doigts. … Car outre les dons techniques, le jeune homme surprend et captive par un sens très affirmé du climat, de l’investissement, de la palette. Sa richesse de sons, s’avère surtout magistrale. Déjà, l’agilité cristalline qui ose des ruptures de rythmes, prend des risques, s’engage, diversifie les accents convainc. Sous les doigts agiles du jeune concertiste, voici un Haydn qui palpite, tourne autour du cœur. Son brio n’est ni artificiel ni maniéré: il vient du sentiment. La lecture infiniment tendre et intérieure (adagio de la n°38) dévoile un parcours tissé de sérénité et de profondeur… Agile, l’interprète est même d’une décontraction ailée, nerveuse, d’une constante inventivité (Presto de la n°54)… L’engagement palpable de l’interprète relit totalement la partition: insouciance et souveraine sensibilité, fantaisie et imagination s'affichent librement ici pour rompre l’excès de mesure dont pâtissent bon nombre d’interprétations des sonates de Haydn… Mais ici, il y a ce mordant jubilatoire, une traversée pétillante pleine de lumière et de grâce, de malice et d’idées, de subtilité et d’audaces, des climats ténues d’une émotion à fleur de peau, qui imposent le respect, l’admiration et l’envie d’écouter encore et encore, ces relectures passionnantes. Une révélation. »
Carter Chris Humphray/ Classique News/ 1 juillet 2006 paru en CD « Haydn Sonates » - Mirare
« Ce disque est magnifique car ce pianiste semble avoir tout compris à Haydn : les mouvements rapides sont justes et jamais exagérés tandis que les mouvements lents sont emprunts d’une certaine poésie qui nous embarque à chaque fois dans une histoire différente… Iddo Bar-Shaï est d’ores et déjà un grand pianiste à suivre. »
Frédéric Platzer/ ResMusica, « coup de cœur de la rédaction » / 8 septembre 2006 paru en CD « Haydn Sonates » - Mirare
“On apprécie tout particulièrement la maturité et la sensibilité d’Iddo Bar-Shaï dans un bouquet de Mazurkas de Chopin”
Michel Parouty/ “Diapason” Septembre 2005 paru en DVD : “Les Pianos de Demain/ festival international de piano de la Roque d'Anthéron 2004” - Naïve/Idéale Audience
"Ce que fait ce jeune pianiste israélien dans les Mazurkas de Chopin est fascinant... Sans remettre en cause l'héritage de Rubinstein, Bar-Shaï établit d'abord la singularité des Mazurkas, rappelle leur intérêt et explore leurs états d'âme souvent marqués par l'inquiétude, sensation bien rendue par l'instabilité inhérente des rythmes. Bar-Shaï crée aussi un univers sonore très particulier, en petites touches allusives. Un disque singulier et majeur."
Christophe Huss/ Le Devoir/ 17 avril 2009 / "Chopin Mazurkas" CD- Mirare
Press review – Iddo Bar-Shaï
Press review 12 décembre 2016“This is a thrilling debut. …his performances are nothing short of revelatory.
Bar-Shai takes the sonatas seriously – and thus reveals their anticipation of Beethoven’s – without desiccating or romanticizing them. Slow movements are sensitively poised and the three presto finales bubble excitingly. Nothing is under – or over stated; everything is natural and unforced yet refined and polished – a rare combination. Mirare’s detailed documentation completes an outstanding release. It is fervently to be hoped that Bar-Shai will record all Haydn’s sonatas, as he excels even Alfred Brendel, who sounds calculated and self-conscious by comparison. In any case, this is an obligatory purchase for all lovers of the Classical repertoire.”
Joe Laredo, “International Piano” Magazine , September-October 2006 / also selected in the “Annual International Piano Awards 2006” of this magazine as one of three best CDs in the category : “Rising star award for best debut recording”, November-December 2006
"… As from the first bars of this recital, the ear is drawn up and until the end of this chronologically applied voyage through the world of mazurkas of Chopin one remains captivated – yes seized and fascinated by the effortless elegance of the play and the velvet touch, which successfully hits the core of this music. Iddo bar-Shai trusts himself to go far beyond the secure terrain of solid fidelity to the work: he interprets decidedly, puts the chevaleresque rhythms, the melodic bows and the harmonic finesses of his choice of mazurkas in a free and pronounciated way but perfect in form, in piano-play and arch-musically. He is a phenomenal legato- and pianissimo-player, who outbids the 30 works with much adolescent-unconsumed phantasie, without once becoming abrasive or aloud. As if self evidently, Bar-Shai succeeds in giving every mazurka a convincing form and at the same time being true to the intimacy of the art of Chopin. Fantastic."
Ingo Harden, "Fonoforum", 2009 “5 Stars” / on “Chopin Mazurkas” CD- Mirare
"Iddo Bar-Shai brings these sonatas to life with a highest musical intelligence... This superb recital announces the arrival of a pianist of a grand talent who joins his predecessors, Curzon and De Larrocha in the Andante, Brendel and Gould for the sonatas"
Stéphane Friédérich, "Classica Répertoire", November 2006 edition on “Haydn Sonatas” CD- Mirare
"It's with stunning talent that the pianist Iddo Bar-Shaï submitted 25 miniatures to the Mirare label that are worthy of stomping out any lasting doubt. His touch is deft, voluptuous and polished. Between the voices each phrase exhales individually. When the baroque phrase's mechanism begins, so does the movement, instructed by grace, as if slightly wet by the wake of a wave of a subtle agogic… With enchantment, Bar-Shaï interprets pieces that are practically impossible to perform on instruments that only have one keyboard. The notes, springing with life, repeated in Le Tic-Toc-Choc ou Les Maillotins are just simply electrifying… "
Helmut Rohm / "Bayerischer Rundfunk"/ 22.04.2013
"Iddo Bar-Shai is a very talented, sensitive and vertebrate Israeli pianist... Les Ombres errantes is a remarkable CD. As many landscapes, so as sentiments, exactness mixes up to all fantasies: springtime on a record player.
The composer would have loved it, don't doubt it for a moment."
Frederick Casadesus / Mediapart / 2.4.2013
"Israeli pianist Iddo Bar-Shai has become well known for his highly poetical Haydn sonatas. He goes further now, conferring on these 25 short musical pieces grandeur and rich sounds that sometimes are close to anachronism, but he succeeds not to fall in it. In these pieces which are so elliptic that they are hardly decipherable, he researched a chiaroscuro evoking works by de La Tour and Delacroix as well."
François Lafon / Musikzen/ 6.5.2013
"Indeed the titles of Couperin's works are altogether beautiful and mysterious, even if rare are the harpsichordists who are able to transmit this poetry. Iddo Bar-Shai, is able to and he does so on the piano. This CD, dedicated to the memory of Alexis Weissenberg, is a fabulous achievement… the result is beautiful, moving and exciting at every moment"
Jongen François/ La Libre /26.6.13
"There are those rare listening occasions that immediately sweep you right off your feet for a magical journey from which you only return after the final note. Such is the journey that Iddo Bar-Shaï has sent us on, with his new album… Iddo Bar-Shai has all the distinctions for transfiguring the art of Couperin, its delicacy, effervescence, dancing elegance, liveliness and elation, into an experience as captivating as it is poetic and demanding…
Fundamentally, Iddo Bar-Shaï is an outstanding virtuoso, as he leads one to believe at appropriate occasions, and yet his virtuosity is presented with noble discretion – at the service of the genius, of the energy creator, and of the process leading to the final creation. Each one of these memorable miniatures reveals an individual personality, each one constitutes a clear connection in the journey on which Iddo Bar-Shaï invites his listeners, at each note. After listening to Iddo Bar-Shai's Couperin interpretation, I now see him as one of the most lyrical and refined pianists of our time."
Christoph Schlüren / "The Listener"/ 18.6.2013
"The sound is probably richer and more refined than the young generation’s current trend, a good point to convey the myriads of iridescences of this music. The sense of the discourse is free and audacious… "
Philippe Ramin/ Diapason/ May 2013
"...when Iddo Bar-Shai joined the players for a chamber performance of Mozart's Piano Concerto in E flat major, here, to their clean and vivacious playing added a crucial sense of purpose. This was Mozart of charm, elegance and warmth."
"Strad" magazine - March 2004 edition
“Bar-Shai displayed a formidable command of the piano, and of Chopin’s technically and musically demanding Piano Concert No. 2. There was much sensitivity and easily flowing virtuosity in his rendition. His touch was appealingly soft, yet incisive and forceful when required.”
Uri Eppstein/ “The Jerusalem Post” - 2/11/2004
“…in an overwhelming naturalness, keeping the effects, playing with accents the syncopations and the silences at an unbelievable ease. The Sonata in G (Hob XVI/ 40, in two movements) is probably the summit of the program, perfectly put together with its marvelous Allegretto innocente which fills one with tears and this Presto liberating its joy: one does not see an equivalent for this in the discography. …The Variations in F minor accomplish a convincing sense of the marching and of the Haydnian temperament of Iddo Bar-Shai, born under very good stars. ”
Etienne Moreau, Diapason, October 2006, « 5 diapasons » on “Haydn Sonatas” CD- Mirare
"…Listening to this music played by Israeli Bar-Shai as if he had always breathed it, you become dizzy when you think of the stilted and affected records by Polish Rafal Blechacz, the winner of the Chopin competition… But believe me, Iddo Bar-Shai is the one to be followed.
First, there is this bizarre pulsation that cannot be invented and cannot be learnt. This is like Schumann : one has it or does not. Bar-Shai has it… What is striking first is the incredible porcelain delicacy that Bar-Shai can show. When you follow this journey, you realize that the mazurkas are Chopin’s intimate diary, a report of his cracks and his fragility. One is very far from a series of dances as one is in the field of confession. This unexpected and very subjective travel (the subjectivity of a true artist, not of a sentiment faker) is one of the great surprises of Chopin discography…"
Christophe Huss, "ClassicsTodayFrance", about " Chopin Mazurkas" MIR075, 2009
“Iddo Bar-Shai plays it marvelously (the finale is more lifting than with Richter- Decca), but it is mostly in the central “Adagio” in D minor that Iddo Bar-Shai's specific qualities appear : he plays these pages in an intimate and interiorized way which is the case also in the other slow movements and especially the famous Variations in F minor of 1793. In this piece, taken rather slowly and with mystery, the coda is splendid. It melts little by little into the silence, bringing up a high degree of emotion. …this CD, with its reflecting sonorities, is one of the best ever dedicated to Haydn's piano works.”
Marc Vignal, “Le Monde de la Musique”, November 2006, on “Haydn Sonatas” CD- Mirare
“…(I) was impressed by his mature style and his approach to music in general. He is an artist.” (Alexis Weissenberg)
“Whoever listens with his eyes closed to Iddo playing Chopin, may think it is
Rubinstein playing.” (Pnina Salzman / “Maariv” - 25/5/2001)
"…His Chopin is marvelous, thanks to his touch that goes from grace to dream, pain and nostalgia… This new recital on disc is a shear jewel of musicality, delicacy, penetrating intelligence. It comes after his Haydn CD and confirms the personality of Israeli pianist, Iddo Bar-Shai, 31. The pianist always finds the appropriate tone, between tension, energy, hypersensitivity, delicateness, heart pulses, vertigo of the soul, precise chiseling of harmonies that are sometimes bizarre, soft dreamlike ornaments… this exploding cocktail that is the basis of Chopin’s magic : the painful thrust, Polish tropism ; the French grace and balance ; the deepness of German romanticism …
The suggestive and chiseled touch of the pianist is a new face of his maestria. We admired so much his first Mirare record with the Haydn sonatas in 2006. His Chopin quivers, gets excited, unveils himself but always with a perceptible ounce of false lightness, aristocratic elegance, and a sensitive grand style. A sensitive panache which reveals itself to be exciting. The pianist’s touch is memorable, deeply impressive by the chiseled flow in ethereal softness, this quality of dreams which characterizes Chopin’s intimate and secret poetry. A magnificent achievement which confirms a new great talent of present keyboard."
Stéphanie Bataille, Classique News, November 20th 2008 /on “Chopin Mazurkas” CD- Mirare
"… This disc is a pearl of delicacy and lightness. This does not exclude the expressive variants. Iddo Bar-Shai, Israeli prodigy and a superbly asserted pianist, finds this incomparable elegant tone that Chopin used to hem his pains. One "stamps one’s heels" on the keyboard, one bounces, and overall, one tells the story of a life, because Chopin did not stop writing mazurkas… Excellent."
Jacqueline Thuilleux, Le Figaro, 3/1/2009 / on “Chopin Mazurkas” MIR075
"…Iddo Bar-Shai’s pianism corresponds exactly to what he says. The delicate nuances seduce us and do not prejudice the rhythmic life without which these pages would get dull and sentimental. He succeeds in the most complete manner in saying everything with the discretion required by what the pianist describes as “the musical journal of Chopin’s life”. "
Jean Roy, "Le Monde de La Musique", January 2009 / on “Chopin Mazurkas” MIR075
“Here is a Haydn one never gets tired of listening to. The young Israeli pianist, Iddo Bar-shai, 29, has got velvet and pearly sensibility under his fingers. …Beyond his technical gifts, the young man surprises and captivates by his very certain sense of atmosphere, of his self investment and of the palette of colors. His richness of sounds turns out to be mainly magisterial. His crystalline agility that dares rhythm break-ups, takes risks, commits itself and varies the accent, is convincing. Under the agile fingers of the young performer, here is a Haydn that palpitates and spins around the heart. His vivacity neither artificial nor shows mannerism: it comes from the emotion. The infinitely tender and interior reading (adagio of the no. 38) unveils an interpretation woven by serenity and profoundness. …The tangible commitment of the interpreter rereads the score: insouciance and sovereign sensibility, fantasy and imagination stand up here freely and break with the excess of moderation shown by most of Haydn sonatas interpreters. But here, you have got this biting jubilant, a sparkling crossing of the piece full of light and grace, mischievousness and ideas, subtlety and audacity, tenuous atmospheres full of the most sensitive emotions that force respect, admiration and the desire to listen again and again to those thrilling rereadings. A revelation.”
Carter Chris Humphray, Classique News, July 1st 2006 /on “Haydn Sonatas” CD- Mirare
”This CD is magnificent as this pianist seems to have completely understood Haydn:
the fast movements are right and never exaggerated while the slow movements are given from a certain poésie that embark us each time in a different story… Iddo Bar-Shai is already a grand pianist to follow”.
Frédéric Platzer, ResMusica, receiving « coup de cœur de la rédaction » 08/09/2006 on “Haydn Sonatas” CD- Mirare
"What this young Israeli pianist does with Chopin's Mazurkas is fascinating… Without doubting the legacy of Rubinstein, Bar-Shai establishes first of all the uniqueness of the Mazurkas, reminding us of their interest and explores their moods often marked by anxiety, sensation well rendered by the inherent instability of their rhythms. Bar-Shai also creates a very exceptional sound universe, with small allusive touches. A major and unique CD."
Christophe Huss, "Le Devoir", April 17th 2009/ on "Chopin Mazurkas" CD- Mirare
"Bar-Shai's playing is at once delicate and unshakable. He comes close to the ceiling of the sound but never transgresses it. He respects the natural transparency of the piano's timbre, and the result is a highly inflected cantabile tone that serves Couperin's music well. This is a welcome addition to the Couperin discography."
Benjamin Katz/ American Record Guide, September-October 2013 issue
"Evocative or enigmatic, the titles inspire Iddo Bar-Shai to a reading which is lively, limpid and light. The Israeli goldsmith threads the pieces like real pearls on a silver chain. Surprise; he presents these beautiful baroque treasures on today’s Steinway. His piano, devoid of any severity, could almost pass for a period instrument."
La Liberté (Suisse) / 09.03.2013
"The pianist knows how to capture the spirit of each piece, serious or brilliant, evoking a landscape or a pastoral scene. How can one resist such a fine touch?"
Stéphane Friédérich / Classica/ May 2013
“his rendition makes Couperin unfold in a sonorous and expressive manner that brings a new light to interpreting these movements. Bar-Shaï’s fluid performance, with every ornament neatly and precisely in place, supports and illuminates them in a way that is like a gloss of decorative but pastel paint… I find that this disc draws one in, demonstrating that Couperin is a viable composer for the modern piano, and Bar-Shaï does a splendid job. You can’t go wrong with such a finely-nuanced and expressive interpretation” Bertil van Boer /Fanfare/ May 2013