Un Polonais, un Belge et un Russe sont à l’honneur dans l’Hexagone ce week-end, une trilogie pianistique d’exception qui va de Lyon à Paris en passant par Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Estampillé chopinien depuis sa victoire en 2005 au prestigieux Concours Chopin de Varsovie (à 20 ans), Rafal Blechacz ne s’est pas laissé enfermer. S’il joue bien sûr la musique de son illustre compatriote, c’est avec Mozart, Beethoven et Schumann qu’il ouvrira son récital lyonnais le 2 février, avant de se produire dix jours plus tard à la Philharmonie de Paris. Le blond Julien Libeer fait partie des rares artistes cooptés par Maria Joao Pires, avec laquelle il a beaucoup joué. Le 3 février, il faudra courir l’entendre Salle Cortot, à Paris, dans un programme éclectique, où son jeu imaginatif et raffiné devrait s’épanouir (Lipatti, Ravel, Berg et Richard Strauss). Quant à Nikolaï Lugansky, c’est un hôte régulier des grandes salles françaises. Celui que l’on a surnommé « le tsar du piano » fera escale au Grand Théâtre d’Aix-en-Provence le 4 février, avant de regagner le Théâtre des Champs-Elysées, à Paris, deux jours plus tard. Au programme, Schumann (L’Humoresque, les Scènes d’enfant) et surtout Rachmaninov (Préludes), dont il est l’un des interprètes actuels les plus brillants. Marie-Aude Roux